Apprendre les TCC

Découvrir les Thérapies Comportementales, Cognitives et Emotionnelles

Cette page examine et compare l'analyse d'une première séance de psychothérapie par différentes Intelligences Artificielles.
Cette analyse concerne notre patiente fictive Julie Dupont (mes excuses pour les éventuelles homonymies...).

Le but est d'illustrer la manière dont les psys et leurs patients pourraient utiliser et bénéficier de ces capacités, ainsi que
d'inviter à la réflexion et au débat sur l'usage de l'I.A. en psychothérapie.

Analyse du discours

Prompt donné à l'I.A.

Ici je fais volontairement une demande plutôt floue sans me référer à des techniques particulières pour voir comment l'IA va interpréter la chose.

Le prompt

Fais une analyse du discours de la patiente de façon détaillée.

La réponse de Gemini 1.5 Pro :

Analyse du discours de la patiente :

L'analyse du discours de Julie permet de mieux comprendre ses schémas de pensée, ses croyances et ses émotions sous-jacentes. Voici quelques éléments clés à prendre en compte :

1. Langage dévalorisant :

  • Utilisation fréquente de termes négatifs pour se décrire : "nulle", "pas terrible", "pas normale", "moche".
  • Minimisation de ses réussites : "Ce que je fais, ce n'est pas incroyable.", "Je pensais que ça allait être un peu nul."
  • Focalisation sur ses défauts et ses imperfections : "J'avais des boutons", "Je ne suis pas jolie".

Interprétation : Ce langage dévalorisant reflète une faible estime de soi et un schéma d'imperfection/honte profondément ancré. Julie semble avoir intériorisé les critiques et les moqueries qu'elle a subies dans le passé, et elle continue de se percevoir de manière négative.

2. Langage de la résignation :

  • Expressions de fatalisme et de désespoir : "C'est toujours comme ça", "Ça a toujours été un peu comme ça", "J'allais faire quoi ?".
  • Manque d'espoir pour l'avenir : "Je me dis que ça va tout capoter au bout d'un moment peut-être.", "J'arrive pas à imaginer [l'avenir]".

Interprétation : Ce langage de la résignation suggère un sentiment de désespoir et un manque de confiance en sa capacité à changer. Julie semble avoir abandonné l'espoir d'une vie meilleure et se résigne à son mal-être.

3. Langage de l'évitement :

  • Expressions d'hésitation et d'inconfort : "Je ne sais pas", "Je ne sais pas si j'ai envie de le faire", "Pas trop".
  • Minimisation de ses émotions : "Ça ne fait pas plaisir, mais... Je sais pas, c'est comme ça."

Interprétation : Ce langage de l'évitement reflète une difficulté à s'engager dans l'introspection et à explorer ses émotions. Julie semble éviter les situations qui pourraient déclencher de la souffrance émotionnelle et préfère se dissocier de ses sentiments.

4. Langage de la comparaison sociale :

  • Comparaison défavorable aux autres : "Quand je vois les autres, ils s'amusent, ils rigolent.", "Les autres sont mieux que moi."
  • Focalisation sur les réussites des autres : "Il y en a qui font beaucoup mieux que moi."

Interprétation : Ce langage de la comparaison sociale indique une tendance à se comparer aux autres de manière défavorable, ce qui contribue à sa faible estime de soi et à son sentiment d'inadéquation.

5. Langage de la dépendance :

  • Expressions de besoin d'approbation : "Je faisais plutôt la gentille avec ceux qui étaient pas trop cools. Je me disais peut-être qu'ils seraient moins méchants."
  • Difficulté à prendre des décisions : "Je ne sais pas", "Je ne sais pas si j'ai envie de faire ça".

Interprétation : Ce langage de la dépendance suggère un besoin d'approbation des autres et une difficulté à prendre des décisions par elle-même. Julie semble avoir du mal à s'affirmer et à faire confiance à son propre jugement.

6. Conclusion :

L'analyse du discours de Julie révèle des schémas de pensée négatifs, une faible estime de soi et des difficultés à gérer ses émotions. Le thérapeute devra l'aider à identifier ces schémas, à les remettre en question et à développer un discours intérieur plus positif et plus adaptatif.

Capture d'écran de la réponse

La réponse de Claude 3.5 Sonnet :

Voici une analyse détaillée du discours de Julie :

Choix lexical :

  • Utilisation fréquente de termes négatifs et dévalorisants : "nul", "pas incroyable", "dégueulasse", "pas terrible"
  • Emploi récurrent de modalisateurs d'incertitude : "peut-être", "je ne sais pas", "je pense"
  • Usage limité de termes émotionnels, sauf pour des émotions négatives : "humiliée", "en colère"

Structure syntaxique :

  • Phrases souvent courtes et simples, reflétant possiblement une difficulté à élaborer
  • Utilisation fréquente de phrases négatives : "je n'y arrive pas", "je ne sais pas"
  • Présence de phrases inachevées ou interrompues, suggérant une hésitation ou une difficulté à s'exprimer

Registre de langue :

  • Principalement familier, avec des expressions comme "c'était dégueulasse", "ça a tout explosé"
  • Reflète possiblement un certain niveau d'aisance avec le thérapeute ou une habitude de s'exprimer ainsi

Thèmes récurrents :

  • Auto-dépréciation : "Je ne suis pas terrible en fait"
  • Doute et incertitude : "Je ne crois pas", "Je ne sais pas"
  • Perfectionnisme : "Il faut que ce soit parfait"

Métaphores et images :

  • "Ça a tout explosé" pour décrire le succès soudain de son entreprise
  • "Je flotte" pour décrire l'effet du cannabis

Discours rapporté :

  • Utilisation du discours indirect pour rapporter les critiques des autres : "Il dit que ce que je fais, ce n'est jamais assez bien"

Temporalité :

  • Alternance entre passé (expériences au collège) et présent (situation actuelle)
  • Difficulté à se projeter dans l'avenir : "j'arrive pas à imaginer"

Pronoms personnels :

  • Utilisation fréquente du "je", indiquant une centration sur soi
  • Peu d'utilisation du "nous" ou "on", suggérant un possible sentiment d'isolement

Adverbes et intensificateurs :

  • Utilisation d'adverbes minimisants : "un peu", "pas trop"
  • Présence d'intensificateurs pour les aspects négatifs : "jamais assez bien", "tout explosé"

Répétitions :

  • Répétition de "je ne sais pas", indiquant une incertitude ou une réticence à s'engager
  • Répétition de "il faut", suggérant des exigences internes élevées

Connecteurs logiques :

  • Utilisation limitée, les idées sont souvent juxtaposées sans liens explicites

Modalisation :

  • Forte présence de modalisateurs d'incertitude : "peut-être", "je pense"
  • Utilisation de verbes modaux exprimant l'obligation : "il faut", "je n'ai pas le droit"

Ellipses et non-dits :

  • Présence de nombreuses ellipses, notamment sur ses émotions et ses relations

Discours sur soi vs sur les autres :

  • Tendance à s'attribuer les aspects négatifs et à minimiser ses succès
  • Description des autres souvent en termes de leurs jugements ou attentes perçus

Cohérence narrative :

  • Certaines incohérences entre le succès objectif de son entreprise et sa perception négative d'elle-même

Cette analyse révèle un discours marqué par une forte auto-dépréciation, une incertitude persistante, et des difficultés à exprimer et à identifier les émotions. Le langage de Julie reflète ses schémas cognitifs négatifs et sa tendance au perfectionnisme, tout en montrant une certaine résistance ou difficulté à s'engager pleinement dans l'exploration de ses problèmes.

La réponse de Chat GPT-4o :

Analyse du Discours de la Patiente

L'analyse du discours de Julie lors de la séance de thérapie révèle plusieurs thèmes, schémas cognitifs et émotions dominants. Voici une analyse détaillée de ses propos, organisée par thématiques principales.

1. Sentiment de Dévalorisation et Auto-Critique

Propos de la patiente :

  • P : "Je ne suis pas terrible en fait."
  • P : "Ce que je fais, ce n’est pas incroyable. Tout le monde peut le faire."
  • P : "Je me dis que je suis nul, que les autres, je fais mieux."

Analyse :

  • Schéma Cognitif : Imperfection/Honte.
  • Biais Cognitifs : Sur-généralisation, disqualification du positif, et pensée tout ou rien.
  • Émotions Associées : Honte, insuffisance, et dévalorisation.
  • Contexte : Julie parle de ses compétences et de ses réalisations professionnelles. Elle minimise ses succès et se compare négativement aux autres.

2. Isolement Social et Sentiment de Solitude

Propos de la patiente :

  • P : "Je n’ai pas de personne à qui me confier."
  • P : "Bah, je ne sais pas, j’étais souvent toute seule."

Analyse :

  • Schéma Cognitif : Isolement Social/Alienation.
  • Biais Cognitifs : Filtrage et sur-généralisation.
  • Émotions Associées : Solitude, tristesse, et rejet.
  • Contexte : Julie évoque son manque de soutien social et ses expériences d'isolement depuis son enfance, indiquant un schéma de sentiment d'aliénation.

3. Peur de l'Échec et Sentiment d'Incompétence

Propos de la patiente :

  • P : "Je me dis que peut-être qu’au bout d’un moment, ils vont se dire que c’est une arnaque."
  • P : "Ce que je fais, ce n’est pas incroyable. Tout le monde peut le faire."

Analyse :

  • Schéma Cognitif : Échec.
  • Biais Cognitifs : Catastrophisme et lecteur de pensées.
  • Émotions Associées : Peur, anxiété, et insuffisance.
  • Contexte : Julie exprime ses craintes que son succès professionnel soit temporaire et non mérité, craignant d'être démasquée comme incompétente.

4. Réactions aux Critiques et Perfectionnisme

Propos de la patiente :

  • P : "Il dit que ce que je fais, ce n’est jamais assez bien."
  • P : "Il critique beaucoup. Oui, il est dur. Mais c’est bien, parce qu’il faut que ce soit bien. Il faut que ce soit parfait."

Analyse :

  • Schéma Cognitif : Normes Implacables/Hypercriticité.
  • Biais Cognitifs : Filtrage et disqualification du positif.
  • Émotions Associées : Anxiété, pression, et insécurité.
  • Contexte : Julie parle de son employé critique et de sa propre tendance à exiger la perfection de son travail, montrant une acceptation des critiques comme nécessaires pour maintenir des normes élevées.

5. Gestion du Stress et Usage de Substances

Propos de la patiente :

  • P : "Depuis que mon entreprise marche bien, je bois un petit peu et ça, ça me détend."
  • P : "Je fume des petits joints, deux fois... le week-end, pour décompresser un peu."

Analyse :

  • Schéma Cognitif : Insuffisance de Contrôle de Soi/Auto-Discipline.
  • Biais Cognitifs : Évitement des émotions négatives.
  • Émotions Associées : Stress, anxiété, et soulagement temporaire.
  • Contexte : Julie utilise l'alcool et le cannabis comme moyens de gérer son stress et son anxiété, montrant une tendance à éviter les émotions négatives plutôt qu'à les confronter directement.

6. Réactions Émotionnelles et Inhibition

Propos de la patiente :

  • P : "Je me sens humilié un peu."
  • P : "Je suis en colère de pas être mieux, de pas arriver à être… je sais pas, normal, comme les autres."

Analyse :

  • Schéma Cognitif : Inhibition Émotionnelle.
  • Biais Cognitifs : Personnalisation.
  • Émotions Associées : Humiliation, colère, et frustration.
  • Contexte : Julie exprime des émotions fortes comme l'humiliation et la colère, mais montre une tendance à intérioriser ces sentiments et à les diriger contre elle-même plutôt que de les exprimer de manière constructive.

7. Peur de l'Abandon et Instabilité

Propos de la patiente :

  • P : "Je me dis que peut-être qu’au bout d’un moment, ils vont se dire que c’est une arnaque."

Analyse :

  • Schéma Cognitif : Abandon/Instabilité.
  • Biais Cognitifs : Catastrophisme et lecteur de pensées.
  • Émotions Associées : Anxiété et insécurité.
  • Contexte : Julie anticipe le rejet et la perte de validation de la part de ses clients et collègues, montrant une peur sous-jacente d'être abandonnée ou considérée comme une fraude.

Conclusion

Le discours de Julie révèle plusieurs schémas cognitifs précoces inadaptés, notamment l'imperfection/honte, l'échec, l'isolement social, les normes implacables, l'insuffisance de contrôle de soi, l'inhibition émotionnelle, et l'abandon/instabilité. Ces schémas sont soutenus par divers biais cognitifs, tels que la sur-généralisation, la pensée tout ou rien, le filtrage, la disqualification du positif, le lecteur de pensées, le catastrophisme, et la personnalisation.

Ces schémas et biais cognitifs influencent profondément ses émotions et comportements, contribuant à un sentiment constant de dévalorisation, d'insécurité, et d'anxiété. Pour aider Julie à retrouver une meilleure santé psychique, le thérapeute devra travailler sur la restructuration cognitive, la validation émotionnelle, le développement de compétences sociales et de communication, ainsi que sur des techniques de gestion du stress et de pleine conscience.

Capture d'écran de la réponse

Votre avis sur cette réponse de l'I.A

Votre avis est précieux ! Merci de nous faire un retour sur cette expérimentation :-)

Vos suggestions pour améliorer cette page

Merci d'être constructif, ce site est un projet perso d'étudiant, fait avec passion mais peu de moyens !

Pour vous informer de la suite donnée à votre suggestion, promis votre e-mail restera confidentiel !

origin

Anti-spam :

* champs obligatoires

En application de la loi n° 78-17 du 06 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art. 26i), d'accès (art. 34 à 38) et de rectification (art. 36) des données vous concernant. Pour cela, contactez-nous

Haut de page