Définition
D'après l’International Association for the Study of Pain, la douleur chronique est :Une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle, ou décrite en termes évoquant une telle lésion.
La douleur est donc ce que la personne qui en est atteinte dit qu’elle est.
Ce symptôme existe dès lors qu’elle affirme la ressentir,
qu’une cause soit identifiée ou non.
Ce symptôme existe dès lors qu’elle affirme la ressentir,
qu’une cause soit identifiée ou non.
La douleur chronique est un syndrome multidimensionnel (fréquemment nommé « syndrome douloureux chronique ») exprimé par la personne qui en est atteinte. Il y a douleur chronique, quelles que soient sa topographie et son intensité, lorsque la douleur présente plusieurs des caractéristiques suivantes :
- persistance ou récurrence, qui dure au-delà de ce qui est habituel pour la cause initiale présumée, notamment si la douleur évolue depuis plus de 3 mois;
- réponse insuffisante au traitement ;
- détérioration significative et progressive du fait de la douleur, des capacités fonctionnelles et relationnelles du patient dans ses activités de la vie journalière, au domicile comme à l’école ou au travail.
- de manifestations psychopathologiques ;
- d’une demande insistante par le patient de recours à des médicaments ou à des procédures médicales souvent invasives, alors qu‘il déclare leur inefficacité à soulager ;
- d’une difficulté du patient à s’adapter à la situation.
Prévalence
- La prévalence de la douleur chronique varie de 10,1 % à 55,2 % selon les études françaises et internationales.
- Elle est plus élevée chez les femmes que chez les hommes, en moyenne 39,6 % versus 31 %, et augmente avec l’âge, surtout au-delà de 65 ans.
- La prévalence de la douleur chronique sévère, c’est-à-dire très fréquente et intense, est évaluée à 11 % chez l’adulte et 8 % chez l’enfant.
- Selons l'OMS environ 50% des pers. qui développent une douleur chronique n’en sont pas guéries au bout d’un an.
Les origines
Elles sont notamment d'origine physique : lombalgies, douleurs neuropathiques, céphalées, douleurs rhumatologiques, fibromyalgie, cancer, douleurs viscérales, maladies métaboliques comme le diabète, sclérose en plaques, troubles musculo-squeletiques, entorses, faux mouvements...Le seuil de tolérance à la douleur est propre à chacun (facteurs physiologiques, psychologiques, culturels).
Douleur normale vs douleur chronique
La douleur normale est de courte durée, est en général dûe à une cause unique et constitue un signal d'alarme utile permettant un évitement d'un danger ou une prise de décision adaptée.A l'inverse, une douleur chronique est une douleur persistante, souvent dûe à des facteurs multiples et peut être considérée comme une fausse alarme pour laquelle l'évitement de la cause est impossible.
Cette douleur chronique comporte une forte composante liée à un conditionnement (apprentissage)
Pour avoir une idée du principe de ce type de conditionnement, cf. par exemple la "douleur apprise" pour un membre fantôme (amputé).