En quelques mots
La méditation dite de pleine conscience ou "mindfulness" en anglais est l'une des techniques faisant partie de la "3ème vague" des TCC.La pleine conscience consiste à se rendre compte de ce qu'il se passe au moment où cela se passe, sans préférence.
Rob Nairn
Il s'agit donc de faire attention consciemment au moment présent, sans porter de jugement.
Vidéo de présentation : mindfulness, MBSR, MBCT...
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La mindfulness est définie comme :- Être attentif à tout ce qui est éprouvé dans l'instant présent : perceptions sensorielles, pensées, émotions...
- Autoriser le déroulé de ces expériences, incluant les pensées, les comportements, les impulsions à agir, sans y réagir automatiquement.
La définition qu'ils proposent repose donc sur 2 aspects :
- L'auto-régulation de l'attention, qui implique de diriger l'attention sur l'expérience sensorielle et les états mentaux de l'instant présent.
- L'orientation vers l'expérience qui est une attitude d'ouverture et d'acceptation envers toute pensée, sensation ou émotion, sans émettre de jugement intentionnel ou d'intention de les changer.
L'auto-régulation de l'attention
Maintenir une attention consciente à l'expérience présente peu requérir un faisceau attentionnel large ou au contraire focalisé sur un phénomène précis (la respiration, une émotion, une sensation...). Cela demande une attention soutenue et la capacité de détecter lorsqu'une distraction (inévitable) se produit pour ramener consciemment et avec bienveillance notre attention à l'expérience.Ainsi la compétence essentielle développée par la mindfulness est la capacité à désactiver notre "auto-pilote" pour limiter notre tendance à réagir de façon automatique et inconsciente à notre expérience (Segal, Williams, & Teasdale, 2002).
L'orientation vers l'expérience
L'acceptation se produit lorsque l'on autorise l'existence d'expériences déplaisantes, sans chercher à les évaluer, les éviter ou les amoindrir.Il s'agit donc de résister à notre tendance à l'action, ce que Segal, Williams, and Teasdale (2013) appellent notre mode "faire", qui s'active généralement lorsqu'il existe un écart entre notre état actuel et notre état désiré. On estime que si le mode "faire" est adapté pour des tâches pratiques, techniques et intellectuelles, il est en revanche peu adapté pour les expériences émotionnelles.
Le mode "être", qui se caractérise par une attitude de d'ouverture, de non-jugement, de compréhension par l'expérience directe, d'acceptation et une attention large est en revanche plus adapté pour ces expériences émotionnelles.