Apprendre les TCC

Découvrir les Thérapies Comportementales, Cognitives et Emotionnelles

Cette page examine et compare l'analyse d'une première séance de psychothérapie par différentes Intelligences Artificielles.
Cette analyse concerne notre patiente fictive Julie Dupont (mes excuses pour les éventuelles homonymies...).

Le but est d'illustrer la manière dont les psys et leurs patients pourraient utiliser et bénéficier de ces capacités, ainsi que
d'inviter à la réflexion et au débat sur l'usage de l'I.A. en psychothérapie.

Emotions et sensations

Prompt donné à l'I.A.

Un autre aspect essentiel de la thérapie : la perception des émotions du patient, exprimée autant dans son discours que dans son non verbal. De très nombreux troubles psychiques sont associés à une mauvaise perception et régulation des émotions par la personne. Bien les repérer est donc essentiel et notre attention de thérapeute, même bien entraîné, est limitée. L'I.A. pourrait en théorie analyser de façon exhaustive chaque micro-émotion, micro-expression de la personne.

Le prompt

Quelles sont les principales émotions et sensations corporelles associées évoquées par la patiente au cours de l’entretien ? Rappelle à chaque fois dans quel contexte elle éprouve ces émotions. Quelles sont les émotions ou le registre émotionnel qui semble prédominer ? Y a-t-il d’autres éléments non verbaux évoqués lors de la séance ?

La réponse de Gemini 1.5 Pro :

Émotions et sensations corporelles évoquées par la patiente :

Julie exprime un éventail limité d'émotions et de sensations corporelles au cours de l'entretien, ce qui pourrait indiquer des difficultés à identifier et à exprimer ses émotions.

1. Émotions et sensations corporelles :

  • Humiliation : Julie se sent humiliée lorsque son collaborateur la critique.
  • Colère : Julie ressent de la colère envers elle-même, car elle n'arrive pas à être "mieux" ou "normale".
  • Tristesse : Bien que non explicitement mentionnée, la tristesse semble sous-jacente au mal-être général de Julie et à son manque de joie de vivre.
  • Tension musculaire : Julie ressent des tensions au niveau des épaules, ce qui est un symptôme courant d'anxiété et de stress.
  • Flottement : Julie décrit une sensation de flottement lorsqu'elle fume du cannabis, ce qui lui permet de se dissocier de ses pensées et de ses émotions négatives.

Contexte des émotions :

  • Humiliation : Liée aux critiques de son collaborateur et à son sentiment de ne pas être à la hauteur.
  • Colère : Dirigée contre elle-même, en raison de sa perception négative de ses capacités et de son apparence.
  • Tristesse : Probablement liée à son mal-être général, à sa faible estime de soi et à ses difficultés relationnelles.
  • Tension musculaire : Associée au stress et à l'anxiété qu'elle ressent au quotidien.
  • Flottement : Recherché comme moyen d'échapper à ses pensées et à ses émotions négatives.

Registre émotionnel prédominant :

Le registre émotionnel qui semble prédominer chez Julie est celui de la tristesse et de la honte. Elle se perçoit comme "nulle", "pas normale" et "moche", ce qui suggère une image de soi dévalorisée et un sentiment de honte profond.

2. Éléments non verbaux :

  • Épaules résignées : Le thérapeute observe que Julie a les épaules "résignées", ce qui pourrait indiquer un sentiment de découragement et de désespoir.
  • Balancement : Julie se balance, ce qui pourrait être un signe d'anxiété ou une tentative de se calmer et de se réconforter.
  • Sourire : Julie sourit lorsqu'elle parle de sa consommation d'alcool, ce qui pourrait être un mécanisme de défense pour masquer sa souffrance ou son ambivalence.

Conclusion :

L'exploration des émotions et des sensations corporelles de Julie est essentielle pour comprendre ses difficultés et l'aider à développer des stratégies de régulation émotionnelle plus adaptatives. Le thérapeute devra l'aider à identifier et à exprimer ses émotions de manière plus précise, et à comprendre le lien entre ses émotions, ses pensées et ses comportements.

Capture d'écran de la réponse

La réponse de Claude 3.5 Sonnet :

Voici une analyse des principales émotions et sensations corporelles évoquées par Julie au cours de l'entretien, ainsi que les éléments non verbaux mentionnés :

Émotions et sensations corporelles évoquées :

  1. Humiliation : Contexte : Lorsque son employé la critique. "Je ne sais pas, je me sens humiliée un peu."
  2. Tension physique : Contexte : En situation de stress général. "Je suis un peu contractée dans les épaules."
  3. Bien-être/Détente : Contexte : Après avoir consommé du cannabis. "Je flotte, je suis bien."
  4. Mal-être général : Contexte : État émotionnel global. "Je ne me sens pas super bien en fait."
  5. Colère (mentionnée mais pas explicitement ressentie) : Contexte : En parlant de ses expériences au collège. "Bah, des fois, ça me mettait en colère, un peu."

Émotion ou registre émotionnel prédominant : Le registre émotionnel qui semble prédominer est celui du mal-être et de l'inconfort émotionnel. Julie exprime à plusieurs reprises un sentiment général de malaise, de dévalorisation et d'inadéquation. Elle semble avoir du mal à ressentir ou à exprimer des émotions positives, sauf lorsqu'elle parle de l'effet du cannabis.

Éléments non verbaux évoqués lors de la séance :

  1. Balancement : "Je vois aussi que vous balancez un peu comme ça." Contexte : Le thérapeute observe ce comportement lorsque Julie semble stressée.
  2. Haussement d'épaules : "Là, quand je vous vois aussi les épaules comme ça, ça me donne l'impression d'une personne qui est un petit peu résignée, en fait." Contexte : Lorsque Julie parle de ses expériences passées difficiles.
  3. Grattage de tête : "Je vois que vous grattez la tête." Contexte : Lorsque le thérapeute explique l'outil d'auto-observation.
  4. Sourire : "Ah, je vois sourire en tout cas." Contexte : Lorsque Julie commence à parler de sa consommation d'alcool.

Il est important de noter que Julie semble avoir des difficultés à identifier et à exprimer ses émotions. Lorsque le thérapeute lui demande directement de nommer ses émotions, elle répond : "Non, je ne connais pas trop les émotions." Cette alexithymie apparente pourrait expliquer pourquoi il y a relativement peu d'émotions explicitement nommées au cours de l'entretien.

Les éléments non verbaux observés par le thérapeute (balancement, haussement d'épaules, grattage de tête) semblent indiquer des moments d'inconfort, de stress ou d'hésitation chez Julie. Ces observations sont précieuses car elles peuvent révéler des émotions que Julie a du mal à verbaliser.

La réponse de Chat GPT-4o :

Principales Émotions et Sensations Corporelles Évoquées par la Patiente

1. Sentiment d'Humiliation

  • Contexte : Julie parle des critiques qu'elle reçoit de son employé.
  • Exemple :
    • P : "Il dit que ce que je fais, ce n’est jamais assez bien."
    • T : "Ça vous fait quoi en fait quand il vous critique comme ça ?"
    • P : "Je ne sais pas, je me sens humilié un peu."

2. Sentiment de Dévalorisation

  • Contexte : Julie exprime son sentiment général de ne pas être à la hauteur et de se considérer comme nulle.
  • Exemple :
    • P : "Je ne suis pas terrible en fait."
    • T : "Donc vous trouvez qu’ils avaient raison ?"
    • P : "Ah bah ouais. Moi aussi, je me le disais devant le miroir le matin, que c’était moche."

3. Colère Contre Elle-Même

  • Contexte : Julie parle de ses pensées et émotions le soir, en lien avec ses expériences scolaires passées.
  • Exemple :
    • T : "Et du coup, quand il y avait cette colère, qu’est-ce que vous imaginez, en même temps ?"
    • P : "Non, j’étais en colère contre moi."

4. Résignation et Tristesse

  • Contexte : Julie décrit son expérience au collège et le rejet qu'elle a subi.
  • Exemple :
    • P : "Bah, je sais pas. Bah, ça ne fait pas plaisir, mais… Je sais pas, c’est comme ça."
    • T : "Là, quand je vous vois aussi les épaules comme ça, ça me donne l’impression d’une personne qui est un petit peu résignée, en fait. C’est… Bon, y'a rien à faire, c’est comme ça."

5. Isolement et Solitude

  • Contexte : Julie parle de son manque de soutien social et de ses relations interpersonnelles.
  • Exemple :
    • T : "Est-ce qu’il y a une personne auprès de laquelle vous pouvez vraiment vous confier, sur laquelle vous pouvez compter ?"
    • P : "Non, pas trop."

6. Anxiété et Stress

  • Contexte : Julie mentionne son usage de substances pour se détendre après des journées de travail stressantes.
  • Exemple :
    • P : "Depuis que mon entreprise marche bien, je bois un petit peu et ça, ça me détend."
    • P : "Je fume des petits joints, deux fois... le week-end, pour décompresser un peu."

7. Sentiment de Pression et Perfectionnisme

  • Contexte : Julie parle de son entreprise et des attentes élevées qu'elle se fixe.
  • Exemple :
    • P : "Il critique beaucoup. Oui, il est dur. Mais c’est bien, parce qu’il faut que ce soit bien. Il faut que ce soit parfait. Je n’ai pas le droit à l’erreur avec ça."

Émotions et Sensations Corporelles Dominantes

Émotion Dominante : Dévalorisation et Sentiment d'Inadéquation

  • Julie exprime fréquemment des sentiments de dévalorisation et d'inadéquation, que ce soit dans son travail, ses compétences ou ses relations interpersonnelles. Elle se décrit souvent comme "nulle" et "pas terrible", et cela semble imprégner de nombreuses facettes de sa vie.

Sensations Corporelles Associées :

  • Tension dans les épaules : Julie mentionne ressentir de la tension, particulièrement dans les situations stressantes.
    • Exemple :
      • P : "Comme tout le monde, je suis un peu contractée dans les épaules."
  • Utilisation de substances pour soulager le stress : Julie utilise l'alcool et le cannabis pour décompresser, ce qui indique une réponse corporelle au stress.

Autres Éléments Non Verbaux Évoqués

1. Posture et Langage Corporel

  • T : "Là, quand je vous vois aussi les épaules comme ça, ça me donne l’impression d’une personne qui est un petit peu résignée, en fait."
  • Analyse : Le thérapeute note la posture de Julie, suggérant qu'elle affiche des signes de résignation ou de tristesse par sa posture corporelle, notamment des épaules affaissées.

2. Réactions Physiologiques

  • T : "Est-ce que du coup c’est un petit peu moins désagréable maintenant qu’avant ?"
  • P : "Un petit peu."
  • Analyse : Julie ressent une légère amélioration après une suggestion de relaxation, indiquant une réponse physiologique positive aux interventions de relaxation.

Conclusion

Les émotions dominantes chez Julie sont principalement la dévalorisation et le sentiment d'inadéquation, souvent accompagnés de sensations corporelles de tension et de stress. Les éléments non verbaux, tels que la posture résignée et les réactions physiologiques aux techniques de relaxation, complètent cette image. Ces indices montrent que Julie est profondément affectée par un sentiment constant de ne pas être à la hauteur, ce qui impacte sa perception d'elle-même et ses interactions avec les autres. Pour aider Julie, le thérapeute devrait continuer à valider ses émotions, introduire progressivement des techniques de relaxation et de pleine conscience, et travailler sur la restructuration cognitive pour modifier ses schémas de pensée négatifs.

Capture d'écran de la réponse

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