Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Cédric, je suis québécois et je suis venu en France poursuivre ma formation en psychologie.Qu’est-ce qui vous a motivé(e) à apprendre les TCC ?
Je dois avouer que ce fut à la base un choix par élimination. Suite à mes 2 premières années de licence au Québec, j’ai été sensibilisé à différentes approches (TCC, Systémique, Humaniste…) et très peu à la psychodynamique. Arrivé en France, je n’avais pas encore « fait mon choix », mais j’ai vite réalisé que l’offre en formation initiale se limitait essentiellement à une formation en psychanalyse ou en TCC. Je m’y suis donc dirigé, tout en sachant que pour moi il n’y a pas de finalité à ma formation et que ce n’était que le début.Quelle(s) formation(s) suivez-vous/avez-vous suivie(s) pour apprendre les TCC ?
Je suis donc présentement en première année de master TCC à l’université de Strasbourg. La sélection est à l’entrée du M1, c’est donc une formation de 2 ans donnant accès au titre de Psychologue.Suite à des congés maternité de deux professeures référentes assurant normalement de nombreuses heures de cours, nous avons eu droit à l’enseignement d’une grande diversité de psychologues cliniciens pour les remplacer. C’est pour moi le principal point fort que je sortirais de ma formation pour l’instant : cette grande variété d’enseignants ayant une pratique clinique, ceci nous permet d’avoir un clair aperçu des différentes réalités professionnelles (différents contextes institutionnels, difficultés spécifiques des différentes patientèles, conseils provenant de différentes expériences professionnelles, ...).
Pour moi, s'il devait y avoir un point faible à ce master, cela serait la difficulté de se former à la recherche pour le moment. Pour ceux qui sont davantage intéressés par la pratique c’est plutôt un point positif, l’approche étant plus centrée sur la clinique. En revanche, pour la recherche, il y a quelques lacunes à l’Université de Strasbourg cette année (en 2017 : pas de possibilité d’effectuer de mémoire recherche, ni de cours de statistique).
L’ambiance dans la promotion est vraiment agréable. Cette petite cohorte de 20 étudiants venant de partout en France ainsi que beaucoup d’internationaux, favorise énormément l’échange entre nous, ainsi qu’avec le corps enseignant. Cela permet de découvrir les différentes pratiques, les différents points de vue ainsi que différentes valeurs. Cette richesse culturelle est très formatrice ! De plus la taille de la cohorte facilite le regroupement en dehors des classes tissant une belle cohésion et ambiance entre nous.
Quelles autres formations comptez-vous suivre ensuite ?
Je me prépare pour l’instant pour un doctorat recherche sur la thérapie ACT. Mais à plus long terme, j’aimerais enrichir ma pratique par l’approche humaniste et peut-être d’une approche de psychologie positive.Y a-t-il un stage que vous avez effectué et qui vous a particulièrement marqué ?
Chaque stage est une source précieuse d’informations. L’apprentissage qui me marque à chaque fois le plus est la découverte (ou redécouverte) d’un public. Parfois je crois connaître une patientèle, mais plus je passe de temps avec un certain public, plus je réalise que je ne le connais pas !Il y a tellement de choses que j’ai découvert auxquelles je ne m’attendais pas, que le conseil que je peux vous donner, c’est d’essayer de faire le plus de stages possibles. De plus, je pense que plus longs ils étaient, plus riche j’en ressortais.