Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Marie, j’ai 37 ans et je viens de Perpignan. J’aime le sport (natation, jogging, fitness), les activités de pleine nature (randonnée, kayak) et les voyages. Je pratique également le yoga et la méditation depuis plusieurs années (gérer son « feu » et son stress demandent engagement et patience n’est-ce pas ?). Je suis dynamique, curieuse, j’aime les challenges et les découvertes. Je travaille depuis 15 ans dans le domaine médico-social car j’aime me rendre utile envers des publics en difficulté, que ce soit dans les champs de la santé mentale, du handicap et du social.Quelle est votre formation initiale ?
J’ai une formation initiale assez atypique car « itinérante » : suite à ma 1ère année de L1 à Montpellier, j’ai vécu 3 ans en Italie, puis suite à diverses expériences de travail et de volontariat, j’ai passé mon diplôme d’éducateur spécialisée et une licence sciences de l'éducation obtenus en 2009 à Montpellier. Après quelques années d’exercice, j’ai repris mon cursus de licence de psychologie à distance en même temps que je travaillais, j’ai pris le temps. J’ai validé ma L2 auprès de l’Université Blaise Pascal à Clermont Ferrant, et validé ma L3 auprès de l’Université Jean Jaurès à Toulouse.
Qu’est-ce qui vous a motivée à apprendre les TCC ?
J’ai été passionnée par les contenus de formation en L2 et L3 qui étaient intégratifs et donc riches d’enseignements car ouverts à plusieurs approches théoriques (psychanalytique, TCC et systémie). Mon esprit cartésien, mon appétence pour la pratique de la Mindfulness et méditation, mon goût pour la prévention, l’animation de groupes et la psychoéducation dans l’ici et maintenant, m’ont définitivement amenés à choisir une spécialisation TCC, proche de mes convictions et de la façon dont je souhaite exercer par la suite en tant que thérapeute clinicien.
Quelle(s) formation(s) suivez-vous/avez-vous suivie(s) pour apprendre les TCC ?
Suite à ma licence, j’ai présenté les auditions d’entrée au Master de Psychologie Clinique et Psychopathologie en TCCE à l’Université de Nîmes. J’ai eu la chance et la joie d’y être admise ! J’y ai suivi mon Master 1 et mon actuel Master 2. Ma bonne étoile fut encore là lorsque j’ai eu la chance d’obtenir un financement CIF CDD pour mon M1, car j’ai un statut de formation continue (gros budget pour se former !). Cette année mon M2 est couvert par le Pôle Emploi avec un statut de stagiaire formation pro (parcours de reconversion pro antérieur qui a été reconnu et validé), ce qui m’a permis d’obtenir pour mon auto-financement cette année un abattement financier rendant ma fin de parcours réalisable !
J’apprécie cette fac car elle est à taille humaine, nous avons une petite promo de 20 à 25 étudiants. Les enseignants sont très abordables et leurs cours sont de grande qualité. Ce Master est de double orientation : clinique et recherche. C’est pourquoi l’anglais y est privilégié (nos cours d’épistémologie sont en anglais). Le niveau est assez soutenu, n’étant pas scientifique j’ai dû apprendre la méthodologie du mémoire de recherche, me replonger dans mon anglais et me refamiliariser avec les attendus universitaires actuels. Je recommande ce master car nous faisons aussi beaucoup de jeux de rôles et les intervenants extérieurs de TD sont des psy et neuropsycho en exercice, ce qui rend l’échange d’autant plus riche.
Quelles autres formations comptez-vous suivre ensuite ?
Je souhaite me former par la suite aux thérapies ACT (cet hiver, session 1 à Paris). Je souhaiterais aussi d’ici 2 ans enclencher un DU de TCC pour approfondir mes compétences et connaissances dans ce champ, pouvoir former de futurs étudiants. Je suis également intéressée par une formation complémentaire à l’application des Thérapies des Schémas de Young ainsi que la Thérapie Dialectique de Linehan. La formation en EMDR m’intéresse aussi. Le plus dur sera de budgétiser tous ces projets de formation !
Y a-t-il un public et/ou une pathologie particulière qui vous intéressent ?
J’aime travailler aussi bien auprès d’adultes que de familles, adolescents et enfants. Mais je crois qu’un DU spécialisé en Pédopsy serait le bienvenu, car nos contenus de formation sont plus orientés vers une population adulte. J’apprécie les domaines de l’insertion, de l’addictologie, de la psychiatrie. Je me verrais bien également en SESSAD, Itep, foyer d’hébergement pour adultes, CHRS, clinique ou milieu hospitalier.Y a-t-il un stage que vous avez effectué et qui vous a particulièrement marqué ?
Oui j’ai particulièrement apprécié un stage en milieu pénitentiaire (pôle addicto), ainsi qu’en centre de rééducation fonctionnelle pour enfants et ados porteurs de lésions cérébrales acquises. J’adore mon stage actuel (co-animation de groupes d’ADS auprès d’ados en libéral), et j’ai hâte de débuter le prochain en service d’addictologie en milieu hospitalier :-)
Auriez-vous un conseil à donner à un étudiant qui démarre un cursus en TCC ?
Oh que oui ! si je devais faire un tour dans la machine à remonter le temps, je crois que j’aurais beaucoup plus anticipé mes recherches de stage en M1 (d’autant plus qu’il est difficile de trouver des tuteurs de stage formés aux TCC). En M2 j’ai été prévenante mais cela n’a pas suffit à réaliser mes souhaits : le Sud est un peu bouché, si possible ne pas hésiter à bouger ailleurs ! Cet été j’ai anticipé mon mémoire de M2 et vraiment, s’organiser en amont et éviter de procrastiner font gagner en temps et donc en sérénité pour aborder l’exigence des contenus de dernière année. Enfin, je dirais : l’importance de s’ouvrir à d’autres approches car sur le terrain on bosse en équipe pluridisciplinaire parfois avec des psys d’autres formations. La TCC est encore souvent mal perçue, mais au contraire il est important de la diffuser, la faire connaitre et travailler en complémentarité.Que pensez-vous de notre initiative de créer un site sur les TCC ?
C’est super, j’utilise pas mal votre site ! super idée de nous rassembler, échanger nos outils, lectures et communiquer ensemble. A quand une rencontre inter-universitaires d’étudiants master TCC ???